La
nuit saigne à blanc les étoiles
que l'on retrouve mortes
quelque part dans les neiges
au fond des vallées blêmes
où s'épaissit le silence.
Dans l'épaisseur des vitres
la lucidité dort les yeux ouverts.
La candeur triomphe dans les fourrés
jaillis du raidissement des rivières.
Sous la froide pelisse qui les emmitoufle
les regards enterrés ne germeront pas.
Mais la graine aveugle dans l'argile
trouvera le chemin des résurrections.
Jean DIF